Imprimeur, chanvrier, producteur et distributeur de produits CBD, Antoine Roux est assurément un touche-à-tout. Portrait d’un entrepreneur zen et visionnaire qui a fait du marché du CBD son nouveau terrain de jeu.
Parle-nous brièvement de ton parcours professionnel ?
J’ai commencé ma carrière par une de mes passions, la musique, avec une structure de management d’artistes sur Toulouse que j’ai créé pendant mes études puis développé pendant 5 ans. En parallèle, j’ai démarré une activité d’impression de supports de communication, d’abord à destination de l’industrie musicale, puis pour tous les professionnels. PrintOclock.com a aujourd’hui 13 ans, son canal de vente est le web et c’est devenu le plus gros acteur indépendant français du secteur de l’impression en ligne.
Lorsque j’ai découvert les vertus du CBD, je me suis dit que ce projet cochait toutes les cases. J’ai créé Yogah, un projet de coeur, avec comme fondations l’ancrage dans un territoire local, l’agriculture biologique et un grand soin dans la conception et la fabrication des produits bien-être.
Quelle est ton histoire personnelle avec le CBD ?
En 2020, j’ai vécu coup sur coup deux événements affectifs et familiaux très difficiles.
J’ai commencé le yoga de manière intensive. Pour lutter contre mes insomnies, j’ai commencé à consommer des huiles CBD. Ma rédemption a été aussi rapide que la descente avait été brutale. J’ai alors voulu partager cette expérience en créant une marque bien-être intégrée et maîtrisée.
Peux-tu nous décrire l’ensemble de tes activités liées au chanvre à ce jour ?
Yogah, est notre marque phare avec comme produit signature l’huile CBD. Nous avons 20 références à date, et nous allons travailler à terme sur l’extraction pour rendre nos huiles toujours plus efficaces. Je conçois ce métier comme un vigneron qui revisite sa vinification tous les ans. Nous avons également lancé en septembre les premiers soins-visage au CBD bios fabriqués en France (Cosmos Organic).
Sur le volet agricole, nous avons lancé avec mon frère notre première culture pilote de chanvre cette année. Nous sommes en pleine récolte. L’objectif est clairement l’extraction de matières premières bios de qualité.
Notre société d’investissement, La Financière du Chanvre, dispose d’une enveloppe de 10 millions d’euros pour créer un acteur majeur français sur le secteur. J’y reviendrai.
Enfin, nous sommes adhérents de l’EIHA, de l’AFPC et j’ai rejoint le conseil d’administration du Syndicat Professionnel du Chanvre en tant que porte-parole cette année.
Parle-nous précisément de la Financière du Chanvre ?
Aujourd’hui le marché est très éclaté et les acteurs que nous avons rencontrés ont besoin de structuration pour se développer rapidement.
J’ai créé la Financière du Chanvre pour accélérer au sein de ce groupe les marques françaises à fort potentiel et mettre en place des synergies entre elles, au niveau des savoirs-faire et des réseaux de distribution.
L’objectif est de consolider un groupe français puissant qui vise une position de leader sur les différentes verticales que nous visons.
Si nous exécutons bien notre plan, la société deviendra une licorne.
Ta priorité aujourd’hui ?
Yogah est aujourd’hui structuré et staffé. La marque rencontre un certain succès avec plus de 2000 points de proximité qui la distribue. Ma priorité est désormais d’accélérer sur le projet de la Financière du Chanvre.
Comment vois-tu évoluer la législation française sur le chanvre ?
Je pense que nous allons vivre de fortes turbulences au moins sur les prochains mois pour des raisons purement politiques, mais que l’horizon va se dégager. La France a besoin d’une filière forte et cela passera par l’autorisation encadrée de la vente de fleurs.
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