Selon des études aux USA sur le cannabis médical, on constaterait une baisse de la consommation de médicaments dans les États où celui-ci aurait été dépénalisé. D’autres nouvelles études élargissent le sujet en étudiant cette fois-ci, l’impact de la légalisation du cannabis récréatif. Les conclusions se rejoignent.
Des études significatives aux USA sur le cannabis
Le cannabis est un sujet qui intéresse de nombreux pays et notamment les États Unis.
Des études faites entre 2011 et 2019 avaient démontré que la légalisation du cannabis médical entraînait une diminution des ordonnances prescrites pour certains troubles. Et d’après des données plus récentes, cette fois-ci basées sur la légalisation du cannabis récréatif, cette théorie se confirmerait.
Effectivement, il semblerait que pour certaines pathologies bien précises, on pourrait établir des conclusions. Si l’on compare le nombre d’achats de médicaments pharmaceutiques entre les États où le cannabis est légal et ceux où il ne l’est pas, il y aurait une différence significative.
Pour les États où le cannabis récréatif pour adulte est légal, les chercheurs constateraient un plus petit volume d’ordonnances prescrites. Ceci surtout pour les troubles psychiques, tels que, la dépression, l’anxiété, les psychoses ou bien encore, dans les traitements de la douleur ou des convulsions. Le cannabis serait-il une alternative à des traitements pharmaceutiques, pour certaines personnes ? C’est la question que l’on peut se poser.
D’après les résultats de cette dernière étude faite sur le cannabis aux USA…
En moyenne, dans les États où le cannabis a été dépénalisé, on constate une réduction de l’utilisation de médicaments sur ordonnance : -11 % pour la dépression , -12 % pour l’anxiété, -8 % pour la douleur, -10 % pour les convulsions, -11 % pour la psychose et -11 % pour le sommeil.
Bien qu’il existe des limites dans cette étude et qu’elles ne permettent pas de confirmer avec certitude que le cannabis viendrait se substituer aux traitements médicamenteux, les auteurs de cette recherche souhaitent cependant mettre en avant un point important.
La réduction de prise de médicaments, de façon générale, rime potentiellement avec la baisse d’effets secondaires dangereux. Comme ceux régulièrement observés lors de la prise d’opioïdes ou autres substances habituellement prescrites pour certaines maladies.
Légalisation du cannabis, un facteur psychologique qui modifierait les comportements ?
De plus, Shyam Raman, une chercheuse à l’Université Cornell, met en exergue l’intérêt qu’auraient les gouvernements à étudier l’impact de la légalisation du cannabis sur le comportement des consommateurs et la nécessité d’élargir les recherches sur le cannabis thérapeutique.
En effet, selon une étude réalisée l’année dernière sur le sujet, il existe des liens étroits entre la consommation de marijuana médicale et la baisse de dépendance aux opioïdes et autres médicaments. De plus, d’après les résultats d’une méta étude en 2020, le cannabis médical a semblé être prometteur dans le traitement des douleurs chroniques.
Selon les chercheurs, il faut continuer à investir dans la recherche sur le cannabis thérapeutique
Même si toutes les études semblent corroborer le fait que le cannabis médical semble présenter des avantages thérapeutiques certains, les études ne sont pas encore assez poussées pour définir le bon dosage thérapeutique.
Le sujet du cannabis récréatif est un débat sulfureux et aussi très populaire aux États-Unis, comme en France. Certains états d’Amérique sont partisans et d’autres sont récalcitrants. Cependant d’après les sondages, la population est majoritairement favorable à la légalisation de la marijuana aux États-Unis. En effet, en 2020 c’est 68 % de la population qui soutenait ce projet.
La cannabis légal s’enracine de plus en plus outre-Atlantique. En effet, l’usage du cannabis médical est légal avec ordonnance d’un médecin dans 37 États et celui du cannabis récréatif dans 18 États. On peut observer que les mentalités progressent et s’assouplissent sur ce sujet qui a été si longtemps diabolisé.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.