Vous débarquez dans l’univers impitoyable du CBD, pas encore au fait de ses composants, ses effets, son jargon, son cadre légal… Cette rubrique est faite pour vous.

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C’est quoi les « graines de collection » ?
On entend beaucoup parler ces temps-ci de « graines de collection ». Cette nouvelle tendance très hexagonale désigne officiellement des graines de cannabis destinées, comme leur nom l’indique, à être collectionnées. On compte donc trois catégories de graines de collection : les graines de collection régulières, totalement naturelles et qui n’ont subi aucune modification ; les graines de collection féminisées qui ne contiennent donc pas de chromosome mâle et les graines de collection automatiques ou à autofloraison, considérées comme étant les plus rares (et accessoirement les plus chères…). La version officieuse est quant à elle bien plus prosaïque, ces « graines de collection » n’étant en fait que des graines ordinaires, disponibles chez n’importe quel fournisseur de graines et de semences. Le terme « de collection » n’est qu’une parade à la législation française qui interdit la publicité autour du cannabis et de sa culture. Qualifier les graines d’objets de collection permet d’en faire la promotion et surtout, de pratiquer des tarifs parfois très élevés ! Inutile donc, de courir après ces graines qui n’ont de précieux que le nom, tout en gardant à l’esprit que, s’il est bien légal de les posséder, il est illégal en revanche de les faire pousser.
Quel cannabinoïde est le plus efficace pour lutter contre l’insomnie ?
Aucune étude scientifique n’ayant encore pu démontrer que les différentes molécules du cannabis agissaient directement sur le sommeil, ce sont surtout les témoignages de consommateurs qui attestent de leur efficacité pour lutter contre l’insomnie. Jusqu’à preuve du contraire, il semble que ce soit plutôt par ricochet que ces alcaloïdes puissent favoriser le sommeil, en apaisant la douleur et en limitant le stress, hors de tout effet placebo potentiel. Si l’on s’en réfère aux maigres études disponibles et aux différents témoignages, ce serait surtout le cannabinol, ou CBN, obtenu par décarboxylation du THC, qui aurait un réel effet sur l’insomnie et aurait montré de sérieuses propriétés sédatives. Le CBN, néanmoins, est pénalisé par sa difficulté à se fixer aux récepteurs endocannabinoïdes de l’organisme, contrairement aux autres cannabinoïdes.
Moonrock, Ice Rock, Sunrock… Le « caviar » du cannabis
Les consommateurs de CBD ont tous entendu parler des préparations Moonrock et certains d’entre eux y ont même probablement déjà goûté. D’un aspect très particulier, bien éloigné de ce que l’on rencontre habituellement, la Moonrock et ses corollaires sont préparées avec des fleurs sélectionnées pour leur richesse en CBD, que l’on plonge ensuite dans de l’huile de chanvre (en général du BHO, dont les taux de CBD avoisinent parfois les 90 %…), avant d’être enrobées de pollen ou kief, trichomes contenant la plupart des alcaloïdes de la plante. Cette préparation qui explose tous les taux de cannabinoïdes normalement pratiqués peut se faire avec des variétés de fleurs différentes à chaque étape, pour une infinité de goûts et de sensations. La Moonrock se consomme idéalement avec un vaporisateur ou un autre dispositif de vape, en cassant un morceau ou en la coupant avec une lame et en la plaçant directement dans l’appareil. On peut également la fumer, mais l’opération est rendue plus délicate à cause de l’huile qui rend la préparation grasse. Il faut donc dans ce cas-là éviter le grinder et privilégier les doigts pour préparer son joint, avec un risque élevé qu’il ne ressemble pas à grand-chose…
Sous quelle forme le CBD est-il le plus performant ?
Difficile de répondre simplement à cette question, l’efficacité dépendant en premier lieu de la dose de CBD contenu dans le produit et de la sensibilité de chaque individu. Néanmoins, à taux égal, il est déjà possible de classer les modes de diffusion dans l’organisme par ordre de rapidité, la palme revenant à l’absorption par voie sublinguale, suivie de l’inhalation (combustion et vaporisation), puis de l’ingestion ordinaire. Les huiles étant généralement très concentrées et jouissant d’une méthode de diffusion optimale, ce sont donc elles qui se montrent logiquement les plus performantes, tout en préservant l’organisme. En effet, si la combustion des fleurs ou des résines permet elle aussi une diffusion très rapide, comprise entre 10 et 20 minutes, elle est en revanche bien plus néfaste pour la santé, ce qui nuit à son efficacité. Il est donc largement préférable de les vaporiser pour éviter cet écueil. Côté ingestion, les tisanes mettent certes plus de temps à agir, parfois plusieurs heures, mais leur effet se prolonge aussi plus durablement, en particulier sur le système digestif. En queue de peloton, on trouve les divers aliments contenant du CBD (bonbon, miel, plats cuisinés…), dont le dosage est en outre souvent modéré.
Comment conserver efficacement les fleurs de chanvre CBD ?
Conserver ses fleurs de CBD n’est pas si difficile, si l’on adopte les bons gestes. Il faut savoir tout d’abord que la fleur de chanvre met naturellement du temps à se dégrader mais que son vieillissement est accéléré par quatre facteurs : la lumière et en particulier les rayons ultraviolets qui détériorent les trichomes, l’humidité qui favorise les moisissures et certaines maladies, la température qui ne doit être ni trop élevée ni trop basse et enfin l’air qui risque d’assécher la fleur. Vos fleurs de chanvre CBD doivent donc être idéalement placées dans des bocaux de verre avec un joint de caoutchouc et occuper au maximum les trois-quarts du récipient. Ces bocaux devront être stockés à l’abri de la lumière et à une température comprise entre 10 et 20 degrés. Si les fleurs sont vendues en général dans des sachets en plastique, évitez de les y laisser trop longtemps car ils favorisent l’humidité et une électricité statique délétère. Ne congelez pas non plus vos fleurs, contrairement à ce qui est dit parfois, car cela facilite la dispersion des trichomes et donc des cannabinoïdes. Maintenues dans les conditions sus-décrites, vos fleurs pourront se conserver six mois au minimum et jusqu’à un an.
Sativa, Indica et Ruderalis, quelles sont les différences entre les trois familles du cannabis ?
Toutes les variétés de cannabis existantes dans le monde et qui se comptent par milliers, appartiennent à l’une des trois familles de la plante. La première d’entre elles, dite Sativa, est probablement la plus connue et la plus populaire. Natif de l’Himalaya, le cannabis Sativa pousse dans les pays situés autour de l’Équateur en Afrique, Amérique latine et Extrême-Orient, où les températures moins tempérées, chaudes et humides, permettent à la fleur de pousser en permanence, même pendant la floraison qui est la plus longue de toutes, soit 10 à 16 semaines. Cette famille est donc celle qui produit les plantes les plus hautes (parfois plus de six mètres), ornées de feuilles longues et fines, qui donnent aux plantations un aspect moins dense. C’est également celle qui a le rendement le plus élevé. Leur concentration de THC est souvent élevée, alors que le CBD est plutôt bas. La seconde famille, l’Indica, est issue de régions subtropicales situées entre le Pakistan, l’Inde, l’Afghanistan ou l’Asie du Sud. Dans ces endroits souvent montagneux, le climat plus sec et froid donne une plante plus courte, aux feuilles plus larges et épaisses, avec des durées de floraison moins importantes, comprises entre 6 et 8 semaines. Sa vitesse de floraison et sa richesse naturelle en CBD en font une famille appréciée de nombreux professionnels de la filière. Le cannabis Ruderalis quant à lui est d’apparition assez récente dans la culture industrielle de la plante et pousse naturellement dans des régions froides de Chine et de Russie. Les variétés issues de la famille Ruderalis ont l’avantage d’être auto-florissantes et donc de faciliter la tâche du cultivateur, qui peut laisser les plantes se gérer seules. Si le cannabis Ruderalis pousse très rapidement, c’est aussi lui qui produit le moins de matière, avec de petites feuilles et de très bas niveaux de cannabinoïdes, inutilisables sous une forme pure et qui expliquent sa désaffection. En effet, les variétés de Ruderalis ne sont utiles que croisées avec des variétés appartenant aux deux autres familles, car elles conservent leur capacité à s’autogérer. Et puis il y a les milliers d’hybrides, mais ça, c’est une autre histoire…
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