Vous débarquez dans l’univers impitoyable du CBD, pas encore au fait de ses composants, ses effets, son jargon, son cadre légal… Cette rubrique est faite pour vous.
C’est quoi une décarboxylation ?
Il aura fallu qu’on s’intéresse au CBD pour découvrir ce terme, pour le moins déroutant. En fait, la décarboxylation est une réaction chimique qui permet d’éliminer une molécule de dyoxide de carbone (CO2) -en général par chauffage- d’une molécule organique. Concrètement, les phytocannabinoïdes présents dans la plante sont sous une forme acide, difficilement assimilable par notre organisme. La décarboxylation, par un processus de chaleur, transforme ces acides cannabinoïdes en cannabinoïdes actifs, assimilables par le corps humain. C’est donc une opération indispensable pour révéler tout le potentiel du CBD.
Quelles différences d’effets entre l’huile et la fleur de CBD ?
Les fleurs de CBD offrent une large proposition d’arômes (flavonoïdes, terpènes…) qui ne sont pas tous reproductibles avec les huiles
de CBD. Ses effets sont plus rapides et plus intenses qu’avec l’huile, et vous pouvez commencer à ressentir les effets en 10 minutes. Les effets de l’huile (niveaux de puissance) peuvent varier selon certains critères, notamment la plante dont elle est extraite et le mode d’extraction. Avec un peu d’expérience, il devient facile pour l’utilisateur de connaître le bon dosage recherché.
C’est quoi la Kush ?
A l’origine, la Kush est une variété de cannabis indica que l’on trouve dans les montagnes de l’Hindu Kush (d’où son nom), en Afghanistan. Elle se distingue des autres espèces par sa petite taille et sa densité de fleurs. Mais aussi, et surtout, par son arôme et ses effets. De ce fait, elle a suscité un grand intérêt des voyageurs occidentaux de passage dans la région dans les années 60 et 70, qui ont ramené des graines de l’Hindu Kush dans leurs pays d’origine, pour faire durer le plaisir… Par la suite, de puissantes hybrides ont été reproduites avec les génétiques de la Kush qui n’a pas tardé à se faire un nom dans sa spécialité. Concernant le CBD, les variétés Kush, même si elles sont issues de génétiques d’Hindu Kush, ont plus à voir avec le marketing, qu’avec la variété originale.
C’est quoi une teinture ?
La teinture, qu’on appelle aussi alcoolature, ou “tincture“ en anglais, est une préparation obtenue par dissolution des principes actifs d’une matière végétale dans de l’alcool distillé (ou de la glycérine). Pour obtenir une teinture-mère de CBD, on laisse infuser des fleurs dans de l’alcool (entre 60° et 70°) pendant plusieurs semaines et à l’abri de la lumière, en remuant le mélange tous les jours pour obtenir une meilleure qualité. Le temps de macération dépend de la concentration de principes actifs désirée. Le liquide obtenu est ensuite filtré pour se débarrasser de toute matière végétale. La teinture est prête à être utilisée. Même si la teinture, de par sa préparation, est bien moins concentrée en CBD qu’une huile, elle a une meilleure bio-disponibilité grâce à l’alcool qu’elle contient. Et sa capacité d’absorption par l’organisme est plus rapide également.
Pourquoi la Rosin est si populaire ?
La rosin est un mode d’extraction qui n’a besoin que d’une combinaison de chaleur et de pression pour obtenir, presque instantanément, une résine à partir des sommités florales. Ce procédé mécanique ne nécessite aucun solvant. Il rivalise pourtant avec le mode d’extraction chimique ; en puissance, en saveurs comme en rendement. Et contrairement à l’extraction à base de solvants, qui nécessite un certain temps pour se débarrasser des résidus, la rosin est consommable dès l’extraction terminée. La simplicité de fabrication de la rosin est un autre de ses atouts, car aucun diplôme ni savoir-faire de chimiste n’est requis et aucun risque à noter concernant l’extraction. Un lisseur à cheveux, du papier de cuisson, un dabber pour récupérer la résine, éventuellement une paire de gants par précaution, et c’est parti… Chauffe Marcel, chauffe !
Indoor, outdoor, greenhouse… ?
Ces trois modes de culture du chanvre ont leurs particularités. Commençons par la culture en extérieur (outdoor), la façon la plus naturelle de cultiver le chanvre grâce aux bienfaits de « Mère Nature ». Aération par le vent, spectre solaire plus intense que n’importe quelle lumière artificielle, nutriments de la terre par l’arrosage à l’eau de pluie ou des nappes phréatiques, bref c’est un hymne à l’écologie car la nature apporte à la plante tout ce dont elle a besoin. Elle pousse à son gré, avec des bourgeons moins parfaits, plus de feuilles autour des sommités… Les fleurs outdoor sont même plus économiques à l’achat. Mais cette culture, somme toute imparfaite, est tributaire des aléas climatiques, des nuisibles et ravageurs… Et ne donnera souvent qu’une seule récolte par an.
Le terme Greenhouse désigne la culture sous serres. Lumière du jour et terres naturelles, avec une protection contre les intempéries, cette culture combine les avantages de l’indoor et de l’outdoor. Une approche plus respectueuse de l’environnement que l’indoor, moins onéreuse aussi, avec un contrôle du cultivateur sur les paramètres de culture. Résultat : une belle qualité de fleurs, plus compacts et plus imposantes qu’en outdoor, et occasionnellement plusieurs récoltes par an.
La culture indoor, à l’intérieur donc, se pratique dans des hangars, généralement équipés d’une technologie de pointe qui donne aux producteurs le contrôle total sur la chaine de production : température, ventilation, taux d’humidité, lumière, taux de CO2… Tout est sous contrôle et la croissance des plants s’en trouve optimisée. Le processus est plus onéreux certes, mais la qualité des fleurs est sans pareil. Le haut de gamme de la fleur de CBD, avec plusieurs récoltes par an. Il semblerait même que les souches hybrides disponibles s’adaptent mieux à la culture indoor.
Qu’est-ce que le beurre de Marrakech ?
Les cannabinoïdes sont solubles dans un corps gras. Mais ça, si vous nous lisez depuis le 1er numéro, vous le saviez déjà. De là, à imaginer une infusion de cannabinoïdes dans du beurre, il n’y avait qu’un pas, et c’est globalement la définition du beurre de Marrakech. Mais cela devient intéressant quand on s’intéresse aux appplications de cette formule, aux recettes si vous préférez. Car le beurre entre dans pratiquement toutes les recettes de patisseries connues, ou à (ré)inventer. Le space cake bien évidemment, dont la réputation n’est plus à faire, mais aussi les cookies, brownies, brioches et autres delicatessen. Bref, les space recettes au beurre de Marrakech n’auront de limite que votre imagination.
C’est quoi l’anandamide ?
L’anandamide est un cannabinoïde endogène (produit par le corps humain). Ananda vient du mot sanskrit qui signifie “félicité“ ou “bonheur“, c’est la raison pour laquelle on l’appelle la “molécule du bonheur“. Cette molécule, découverte par le Professeur Devane lors de ses travaux avec le Professeur Mechoulam, a une structure assez proche de celle du THC. Elle est produite par le cerveau et se lie aux récepteurs cannibinoïdes CB1 et CB2. Mais bien plus que de produire un état de bonheur, l’anandamide serait impliquée dans la fonction motrice, la motivation, la gestion de la mémoire… Elle jouerait un rôle important sur l’appétit, la douleur, l’humeur… Mais son action reste éphémère et ne dure guère plus de 30 minutes. Le CBD n’a pas vocation à prendre sa place mais il améliore sa circulation en limitant sa dégradation. Une autre façon d’augmenter la production d’anandamide est de manger du chocolat qui lui-même en contient sous la forme d’une substance, la théobromine. Mais avec modération quand même car tout cela n’est finalement, qu’une question d’équilibre.
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