Il plane déjà comme un air d’été, en ce mois de mai. Et qui dit arrivée des beaux jours, dit « apéros » ! Neuroprotecteur, anti-oxydant, analgésique, comment le CBD peut-il être préventif, voire curatif, contre les méfaits de l’alcool ?

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L’alcoolodépendance, un mal qui interpelle !
L’alcool est une substance psychoactive qui peut être dépendogène. Elle est utilisée dans de nombreuses cultures, et ce, depuis des siècles.
Pour les autorités sanitaires françaises, il n’y a pas de consommation d’alcool sans risque. Cependant, des experts ont essayé de définir le « risque acceptable », en nombre de verres.
« Chez l’adulte, cette valeur repère est de 10 verres d’alcool standard par semaine, maximum, sans dépasser 2 verres standard par jour. » Au-delà de cela, on parle d’alcoolodépendance.
Cette dépendance à l’alcool peut provenir de problèmes personnels, émotionnels, ou psychiques. Afin d’y faire face, l’alcool est consommé comme un pseudo-médicament. C’est le principe d’auto-médication. L’alcool active le « circuit de la récompense » en libérant de la dopamine, ce qui explique les effets d’euphorie et de plaisir. L’acoolodépendant, est constamment à la recherche de ce « stimulus agréable » que son organisme a mémorisé lorsqu’il boit. On parle alors de renforcement positif, de conditionnement et donc de dépendance.
Il faut savoir que l’usage abusif de l’alcool est un fléau qui cause 3 millions de décès chaque année dans le monde. Chez les plus jeunes, qui ont de 20 à 29 ans, ce taux atteint 13,5 %. En France, on estime qu’environ 1,5 millions de personnes sont alcoolodépendantes et que 2,5 millions de personnes ont une consommation à risque.
Cette sur-consommation, si elle n’entraîne pas de problèmes de santé, ou pire de mortalité, elle est souvent synonyme de descente aux enfers, économiquement et socialement parlant. Il est donc important pour l’alcoolique de se faire aider au plus tôt par un professionnel de santé.
Les méfaits physiques de l’alcool
Cette addiction peut entraîner de nombreuses dégradations sur votre corps. Les experts estiment que plus de 200 maladies sont liées à la consommation d’alcool. Parmi elles, on trouve, les maladies cardiovasculaires, les troubles digestifs, les cancers, la cirrhose…
Lorsqu’une personne boit de l’alcool, celui-ci passe dans le sang et se diffuse dans les cellules et dans les organes du corps. Le foie est le nettoyeur de l’organisme, il filtre ce qu’une personne ingère. En effet, le foie est capable de métaboliser l’alcool dans des quantités raisonnables, et ce, grâce à différentes enzymes. Dans le cas de l’alcoolisme, le foie est tout le temps sollicité et il doit neutraliser l’alcool de façon constante jusqu’à saturer.
Cette saturation entraîne la destruction et l’altération des cellules hépatiques.
Sur le long terme, cette agression chronique du foie chez le consommateur a plusieurs conséquences. Elle peut entraîner une accumulation de dépôts de graisses au niveau des cellules hépatiques (stéatose), mais aussi des inflammations (hépatite).
La cirrhose est la conséquence des maladies hépatiques chroniques qui ont crée des lésions : hépatite virale, hépatite autoimmune, hépatite alcoolique… Dans ce cas, les cellules lésées sont remplacées par un tissu cicatriciel, c’est que l’on appelle une fibrose hépatique. Ce processus de cicatrisation exagérée, qui résulte d’une dérégulation des mécanismes de réparation tissulaire, détruit l’architecture hépatique normale et induit un dysfonctionnement hépatique.
Environ 200 000 personnes sont atteintes de cirrhose en France, dont 30 % ont atteint le stade sévère de la maladie. Chaque année, on estime le nombre de décès entre 10 000 à 15 000 personnes. Sous certaines conditions, elle peut être réversible.
C’est donc un problème de santé publique important dont il faut se préoccuper.
Le CBD, préventif et curatif contre les méfaits de l’alcool ?
Le CBD rappel
Comme dit précédemment, il est fortement recommandé de consulter des spécialistes en cas d’addiction. Afin de lutter contre les méfaits de l’alcool, quelques études ont été menées et notamment sur le CBD.
Déjà, refaisons un tour sur le cannabidiol (CBD). C’est une molécule extraite du chanvre qui en France répond à des normes très strictes. Les produits dérivés du CBD, doivent respecter un taux de THC (tétrahydrocannabinol), bien défini.
C’est une substance qui est donc considérée comme légale dans notre pays.
Le cannabidiol, contrairement à l’alcool, n’a pas de propriétés psychoactives ou enivrantes et il n’est pas non plus, dépendogène.
Cette molécule agit sur notre système endocannabinoïde (SEC) et interagit sur notre organisme. Par l’intermédiaire de cellules réceptrices endogènes, il va faire passer des messages et entraîner des réactions comme :
– un apaisement du système nerveux central
– une diminution des symptômes anxieux : crise de panique, dépression…
– amélioration de la qualité du sommeil
– une diminution des symptômes de la douleur chronique
– …
Les récepteurs CB1, sont majoritairement présents dans le cerveau. Alors que les récepteurs CB2, eux, sont plus présents dans les cellules du système immunitaire.
Lien entre CBD et foie
Les recherches qui concernent le lien entre le CBD et le foie ne sont pas suffisantes pour tirer des conclusions, cependant les premières études effectuées semblent être concluantes.
En effet, certains résultats mettent en évidence que les cannabinoïdes par l’induction de CB1 participeraient à la genèse de la fibrose hépatique, alors que par le récepteur CB2 ils auraient un rôle antifibrogéniques.
Le CBD et les lésions hépatiques ont donc un lien, mais pas encore bien défini.
Le CBD et l’alcoolodépendance
Déjà, et comme vu précédemment, contrairement au THC ou à l’alcool, le CBD n’est pas addictif car il ne modifie pas notre concentration en dopamine. La dopamine étant cette molécule du plaisir, qui rentre en jeu dans les mécanismes de dépendances, en modifiant un ensemble neuronal. A contrario, d’après les études, le CBD semble aider à traiter les problèmes d’addictions et de rechutes.
En effet grâce à son action sur le glutamate et la sérotonine, il aide à réduire l’anxiété.
Ceci permettant ainsi, de rendre les gens moins enclins à abuser de l’alcool pour palier à leur stress ou de réduire l’agitation causée lors de l’arrêt ou de privation de ce dernier. Sous forme d’huile, le CBD serait donc une solution préventive pour retrouver un calme psychique.
En plus, en tant qu’antioxydant il protégerait des effets néfastes de l’abus d’alcool.
Précisément, par son effet neuroprotecteur, il pourrait protéger les cellules de l’organisme de la toxicité de ce dernier. Selon les études, le CBD aurait même la capacité de favoriser le renouvellement des cellules et d’aider à la régénération tissulaire.
Par ailleurs, son action anti-inflammatoire pourrait également réduire les dommages causés sur le foie, notamment.
Il est un peu tôt pour affirmer que le CBD soit préventif et curatif contre les méfaits de l’alcool, mais les études sont formelles quant au rôle des récepteurs CB1 et CB2 et à leur présence dans cet organe. Ceci ouvrant probablement à de nouvelles voies thérapeutiques. On constate que le CBD pourrait tout de même agir à deux niveaux. Tout d’abord, sur le comportement et les habitudes de consommation d’alcool en réduisant l’envie de boire. Puis ensuite, sur le corps en lui même, comme protecteur de l’organisme et du foie.
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