C’est une première pour le Royaume-Uni qui a lancé une annonce le lancement d’une étude majeure. 5000 personnes pourraient quotidiennement respirer des fleurs de cannabis vaporisées, dans le but d’analyser les effets dans le soulagement de la douleur. Cette étude est l’essai CANPAIN !
CANPAIN voit grand !
En effet, cette semaine on a appris que 5 000 personnes environ, souffrant de douleur chronique non cancéreuse, âgées de 18 à 85 ans, pourraient participer à une expérience clinique plutôt intéressante et inédite.
Ils inhaleraient quotidiennement pendant au moins un an, une quantité calibrée de cannabis non transformé (fleur entière).
En effet, le cannabis serait administré à l’aide de capsules inviolables dans des dispositifs de vapotage. Cela permettra d’évaluer par la suite, si le cannabis entraîne une réelle diminution de la douleur. Les participants seront alors comparés à un groupe témoin de 5 000 personnes d’âge, de sexe et de santé comparables qui eux, recevront un traitement conventionnel contre la douleur.
Mais avant cela, une première étude de faisabilité effectuée sur 100 patients, qui est d’ailleurs approuvée par la Health Research Authority (HRA), doit être mise en place.
Les résultats, de cette étude connue sous le nom d’essai CANPAIN, seront évalués par le National Institute for Health and Care Excellence (NICE) et permettra d’établir l’efficacité réelle du cannabis, pour, par la suite être déployé et servir à des millions d’autres personnes.
Le constat Britannique
Selon des données gouvernementales britanniques récentes, une personne sur trois souffre de douleur chronique. Une douleur est dite chronique quand c’est une gêne qui dure plus de trois mois.
Cette douleur peut provenir de plusieurs choses. Elle peut être causée par des maladies telles que l’arthrite, les maux de dos ou la fibromyalgie. A ce jour il existe peu d’options thérapeutiques en dehors des médicaments opioïdes, qui sont certes puissants, mais qui sont malheureusement très addictifs.
Le Royaume-Uni a légalisé le cannabis thérapeutique en 2018 et seuls trois médicaments contenant des extraits de cannabis ont été autorisés par le NHS.
L’Epidyolex un liquide à base de CBD en fait partie. Et bien qu’autorisé, les ordonnances sont rares. Ce qui montre bien tout le travail qu’il reste à faire.
Face à cette situation, il est évident que la piste des cannabinoïdes et de leur utilisation médicale doit être approfondie. Cela pourrait avoir un double avantage. Cela serait une alternative bien plus sûre aux opioïdes et autres médicaments de synthèse. Puis elle empêcherait également les individus de « s’auto-médicamenter » en achetant du cannabis illégal, sans en connaître l’origine et le mode de fabrication.
Ces tests sont donc très attendus par les Britanniques, car ils pourraient faire bouger les choses au Royaume-Uni. En ouvrant ainsi la porte, le gouvernement offrirait de nouvelles perspectives et solutions, à des millions de personnes en souffrance.
Pour le moment, il faudra rester patient pour de connaître les conclusions de cette étude. On saura alors si la prescription de médicaments à base de cannabis non transformé, à des fins médicales, comme cela se fait déjà en Australie, en Allemagne, au Canada et en Israël, sera autorisée.
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