Au cœur de l’Aveyron, terre historique de culture chanvrière, trois petits gars entreprenants ont créé ensemble “Rue de la Boulette“, la première entreprise du département consacrée à la production et la transformation de cannabis CBD. Grâce à leurs dix hectares de culture en plein champ, ils sont devenus en moins de trois ans l’un des premiers producteurs de résine en Europe.
Qui est à l’origine de “Rue de la Boulette” et pourquoi ce nom ?
“Rue de la Boulette“ ce sont trois passionnés, Renaud, Gwen et moi, Max, associés pour créer une marque spécialisée dans les résines CBD et CBG en France. On trouvait le mot « boulette » amusant et il représentait l’une de nos références, mais comme il était déjà protégé, nos produits très street nous ont naturellement conduits vers la « Rue de la Boulette » !
Quand et dans quelles circonstances est née votre société ?
Après une expérience formatrice dans une première société, Gwen et moi voulions absolument rebondir plus fort. La rencontre avec Renaud, aussi passionné et investi que nous, a permis d’exploiter plusieurs dizaines d’hectares en 2019. Même ses parents produisaient du chanvre textile à l’époque et on a repris le flambeau avec une activité au goût du jour ! Ensuite, on a voulu se structurer officiellement et on s’est naturellement associés.
Quelles sont vos activités en dehors de la vente ? Avez-vous suivi un cursus agricole ?
On est producteurs et transformateurs, la vente n’est que la finalité de notre activité. Renaud a suivi un cursus agricole familial sur l’exploitation où nous produisons aujourd’hui. Vu qu’il est capable de construire ou adapter n’importe quelle machine, il est devenu notre expert dans la conception et la modification des machines agricoles et industrielles qu’on utilise pour la transformation.
Proposez-vous également des produits dérivés à la vente ou uniquement des résines ?
Notre activité principale est la résine, mais nous faisons beaucoup de R&D, grâce à notre laboratoire situé sur l’exploitation. C’est un circuit ultra-court. Nous créons nous-mêmes l’ensemble de nos références, de la graine au produit fini. Notre laboratoire nous permet l’élaboration de produits dérivés sur mesure pour nos clients, qui sont uniquement des professionnels. Nous avons industrialisé des procédés de séparation végétale, de filtration et de pression avec nos propres machines, qui nous permettent de traiter jusqu’à une tonne par jour.
Comment a été perçue la création de votre exploitation agricole par les autorités et le voisinage ?
Lorsque nous avons lancé ce projet, on savait qu’il serait difficile de se faire accepter, mais les gens s’ouvrent de plus en plus au CBD et au cannabis en général. Concernant les autorités, notre activité étant porteuse de développement économique local et d’emplois, on espère qu’elles soutiendront notre démarche. On a un réel objectif de traçabilité, de protection du consommateur et de qualité française, on veut développer cette filière en synergie avec les autorités et les autres entrepreneurs.
Comment voyez-vous l’avenir du CBD en France ?
Les cannabinoïdes dans leur ensemble font partie du futur de la médecine, de la phytothérapie et du bien-être. Les terpènes de Cannabis offrent un très large panel de goût, d’odeurs et de propriétés, qui rapprochent cette plante de l’industrie du vin ou du fromage. Cette partie florale alliée aux multiples propriétés bénéfiques des autres composants de la plante, ne peut que présager un avenir radieux à la filière du chanvre.
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