Vous vous dites sûrement, « Encore un autre mot compliqué ! ». Et oui, vous avez raison. Les multiples facettes de la plante de cannabis ne cessent d’intriguer les scientifiques et nous allons justement parler de THCA.
La plante de cannabis est une plante assez facile à cultiver, elle est robuste, et nécessite peu d’entretien. Lorsqu’elle est cultivée correctement, elle mûrit très rapidement. C’est une plante qui présente un nombre considérable de variétés et d’ailleurs en France, seule une liste bien précise, est autorisée à la culture. Ces variétés s’appellent de manière informelle, des « souches » et elles ont toutes des propriétés différentes.
Les variétés de cultures pour le chanvre et autres plantes sont souvent issues d’un procédé que l’on appelle le « greffage », qui permet au fil des années d’améliorer une « espèce », ses attributs, son rendement, ses facilités d’entretien,… C’est comme si, on extrayait le meilleur de plusieurs variétés, et qu’une fois combiné ensemble, on obtenait le produit « idéal ».
Cette méthode a donné des idées à des chercheurs
En effet, en Australie des chercheurs ont développé une nouvelle méthodologie de greffage, sur des plants de cannabis médicinal, afin d’en augmenter un élément spécifique de sa composition : le THCa.
Pour ce faire, ils ont sélectionné deux variétés de cannabis qui possédaient des attributs intéressants. Ces greffons fraîchement coupés ont été greffés sur une tige que l’on nomme porte-greffe.
Après plusieurs tests, ils ont réussi à trouver la bonne combinaison, greffon/porte-greffe, en améliorant le rendement du THCa. Cette nouvelle méthode pourrait être une vraie avancée pour la culture du cannabis médicinal.
Qu’est-ce que le THCA ?
Si vous n’êtes pas encore un expert en la matière, sachez que la plante de cannabis est composée d’environ 100 différents phytocannabinoïdes. Les plus connus sont le tétrahydrocannabinol ou THC, cette fameuse substance qui est en France illégale, à cause de son action psychotrope et le cannabidiol ou CBD, qui lui est légal, sous certaines conditions.
Le THCa n’est autre que l’abréviation de acide 9-tétrahydrocannabinolique. Un nom scientifique un peu barbare je vous l’accorde, qui pourtant, n’est qu’un acide naturellement présent dans la plante de cannabis. En effet, selon des études, les tissus fraîchement récoltés de la plante de cannabis, seraient composés de cannabinoïdes sous forme d’acides carboxyliques, THCa, CBDa…
En fait, le THCa n’est que le précurseur du THC, comme le CBDa est celui du CBD. Ces acides, présents naturellement en grande quantité dans la plante, possèdent une instabilité thermique, qui vont voir, soumis à des contraintes (chaleur, la lumière ou des conditions alcalines), leurs compositions moléculaires changer. Se transformant d’une forme « acide », en une forme décarboxylée.
Précisons tout de même que le THCa contrairement au tétrahydrocannabinol, n’est pas psychoactif.
Les recherches n’en sont encore qu’à leurs prémices et pourtant cet acide, semble avoir des vertus bien prometteuses, car comme le CBD, il peut réagir avec notre système endocannabinoïde : propriétés anti-inflammatoires et neuroprotectrices, réduction des nausées et des vomissements.
Alors même si le THCA est encore bien moins connu, il pourrait inverser la tendance dans un futur proche.
Même si les résultats de la recherche semblent être intéressants et pourront sans doute ouvrir la voie vers un nouvel avenir, il faudra attendre d’autres recherches sur le sujet pour que le THCa fasse l’objet d’une légalisation.
Nous rappelons que seul le CBD, est légal en France.
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