C’est une évidence, les buralistes, 1er commerce de proximité de France (24.000 points de vente), font un tabac avec les ventes de CBD ! Eric Hermeline, co-gérant de Bural’zen et Président du groupe « Buralistes en colère » nous dresse un état des lieux.

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Buralistes en colère contre quoi ? Contre qui ?
En colère contre la politique de santé publique uniquement axée sur les taxes tabac, qui a fait de la France le leader de la contrebande de cigarettes ainsi que le premier marché de la contrefaçon tabac en Europe. En colère aussi de voir que nous sommes trop peu défendus, nos ventes tabacs baissent, même si les français fument toujours autant, et l’Etat nous donne des miettes, comme la perception des impôts, pour pallier au manque à gagner. Mais le compte n’y est pas !!
Quand l’association est-elle née, et combien êtes-vous ?
Les statuts ont été déposés en mai 2018, nous sommes 550 adhérents et nous avons 7000 abonnés sur notre page Facebook. Chaque jour, les buralistes sont de plus en plus nombreux à nous rejoindre ! Nous sommes une association à but non-lucratif que je préside passionnément depuis 2018.
Quelles sont vos positions vis-à-vis du CBD auprès des buralistes ?
Nous encourageons la vente de CBD chez nos confrères depuis le début de l’année 2018. Comme l’offre était inexistante sur le marché à ce moment-là, nous avons créé Bural’zen afin de sécuriser au maximum les produits CBD vendus chez les buralistes qui sont, je le rappelle, des préposés de l’administration.
Comment réussissez-vous à maîtriser la traçabilité ?
Avec Bural’Zen, depuis fin 2018, nous avons fait le choix de gérer nos propres productions qui se trouvent dans le nord de l’Italie, cela nous permet d’avoir une traçabilité totale de la graine jusqu’au conditionnement. Totale transparence, vigilance permanente et maîtrise des produits, c’est notre charte éthique. Nous délivrons des certificats de traçabilité ainsi que des certificats pour les taux toujours à moins de 0.2% de THC.
Quels conseils donnez-vous aux buralistes pour démarrer ?
De réserver un corner pour les produits CBD et de ne pas s’arrêter qu’aux fleurs. Les huiles et les cosmétiques sont un bon complément pour fidéliser une clientèle à la recherche de produits naturels et de bien-être. Et surtout, éviter de travailler des produits qui peuvent créer un amalgame avec le marché parallèle.
Que pensez-vous du décret présenté à l’Union Européenne interdisant les fleurs ?
Que la MILDECA brûle ses dernières cartouches, afin de freiner le développement de la filière chanvre/CBD. Les acteurs du marché français, au travers des diverses associations, s’organisent car si cette proposition est retranscrite au Journal Officiel, c’est une entrave au développement économique et à l’entreprenariat au profit du marché noir.
Quelle est la position de la Confédération des Buralistes (le syndicat historique) sur la vente de produits CBD, et en quoi vous démarquez-vous de ses positions ?
La position de la Confédération des buralistes a été, dès 2018, de demander le monopole de la vente des produits CBD. Puis, sans doute ont-ils entendu nos protestations, car ils se sont ravisés. Un monopole était pour nous inconcevable. Déjà, parce que le marché du chanvre/CBD ne nous appartenait pas. Et ensuite, parce que c’était la porte ouverte à une fiscalité équivalente à celle du tabac. Alors que pour nous, il n’est pas concevable de regarder encore le train passer, comme on l’avait fait jadis, avec la vape.
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